Affrontez si vous l’osez les horreurs qui se tapissent dans l’ombre de l’imaginaire de Junji Ito
Angoissant. Dérangeant. Envoûtant. Horrifiant. Voici les termes qui caractérisent le mieux les nouvelles au cœur de Dans l’ombre de Junji Ito. Pour ma part, j’ai connu ce mangaka maître de l’horreur incontesté avec Tomie et Spirale.
Les Éditions Mangetsu nous invitent à pénétrer de l’autre côté du miroir au cœur de l’horreur et des ténèbres hantés pas d’effroyables cauchemars. Comme le dit si bien l’introduction de ce manga horrifique, Junji Ito réinvente l’horreur. « Son univers confère à ce genre une dimension à la fois poétique et profondément troublante ».
Tout au long des histoires au cœur de cette œuvre proposée par les Éditions Mangetsu nous plongeons dans l’ombre. De plus on retrouve une notion rappelant le principe de l’inquiétante étrangeté. Ainsi « l’horreur s’installe petit à petit. Chaque case devient une invitation à explorer les peurs les plus enfouies de l’âme humaine ou peut-être à celles de Junji Ito ».
Dans l’ombre tout comme le reste de son œuvre est le miroir « de nos angoisses, obsessions et désirs les plus sombres ». Cependant ses ténèbres vont souvent au-delà du dérangeant, de l’oppressant et sont étonnement d’une sombre beauté.
Les Éditions Mangetsu nous invitent à plonger au cœur de l’imagination de Junji Ito. Dans un univers dérangeant, oppressant qui nous bascule au cœur de l’horreur. Ce mangaka est passé maître dans l’art de nous faire frémir d’horreur, de surprise, de plaisir voire de nous troubler.
A chaque histoire on a limité l’impression de pénétrer au cœur de la Quatrième dimension dans un univers effroyable où tout est possible et souvent sans retour possible. Êtes-vous prêt à tenter votre chance en pénétrant dans l’ombre? Tapi dans celle-ci l’honneur et ses créateurs cauchemardesques sont prêts à nous happer.
Première escale dans l’univers terrifiant de Junji Ito l’Impasse. L’image d’introduction représente un jeune homme bras croisés. En arrière-plan, on aperçoit l’impasse. Tout au long de Dans l’ombre, l’auteur sait ménager ses effets. L’horreur s’invite par touches avant d’atteindre son paroxysme. Souvent tout à la fois horreur fantastique, mais aussi une horreur à visage humain.
Dans cette nouvelle au cœur de ce livre proposé par les Éditions Mangetsu. Un étudiant vient loger dans une pension familiale. Tout semble aller pour le mieux. Cependant l’étrange, la menace ne semblent jamais loin. Ainsi au cours d’un dialogue avec la logeuse, le jeune homme apprend qu’elle a dû reprendre des locataires, car son mari a disparu. Ce détail aura son importance dans Dans l’ombre de Junji Ito.
Dans un premier temps, tout semble aller pour le mieux pour le jeune homme. Ainsi il est heureux d’avoir trouvé une chambre propre et calme dans une rue du centre-ville. Peu à peu malgré tout, l’inquiétante étrangeté s’installe.
Ainsi en explorant les alentours de son logement la curiosité du jeune homme est attiré par un mystérieux mur auquel ont a ajouté des barbelés. Celui-ci jouxte son logement. Sa curiosité est attisée. On sait que souvent dans ce genre d’ouvrage la curiosité est un vilain défaut et peut vous mener à votre perte.
Dès la vignette suivante de ce livre proposé par les Éditions Mangetsu le mystère, le suspens, l’inquiétante étrangeté s’installent peu à peu. Ainsi on voit l’étudiant de profil. On se doute qu’il fixe le mur. En arrière-plan, un étrange homme l’observe. Il ne le quitte pas des yeux.
Peu après dans Dans l’ombre de Junji Ito Ishida va se coucher. C’est à ce moment précis de ce livre proposé par les Éditions Mangetsu que la notion tout va commencer et l’inquiétante étrangeté s’inviter. Ainsi nous le retrouvons dans cette vignette couché près à dormir. Tout à coup la quiétude est interrompue par des rires d’enfants des plus angoissant.
A la vignette suivant courageux, inconscient voire excédé Ishida décide d’agir. Afin de leur demander de faire moins de bruits. Dans ce but, il enjambe la balustrade et se livre à un jeu dangereux pour atteindre le mur de l’impasse. Cela nous est magnifiquement restitué image par image. Il se rattrape de justesse.
S’ensuit si l’on peut dire un plan sur lui face à nous. Ishida s’écrit « vous faites trop de bruit ». Tout à coup, il s’interrompt. Face à lui on aperçoit les ténèbres abyssaux, profonds, silencieux des plus inquiétant de l’impasse.
Le lendemain matin Shinobu, la fille de la logeuse, l’aide à s’installer. Ishida lui fait part de son expérience de la veille. Il a cru entendre des sons / voix d’enfants provenant de l’impasse. S’ensuit un insert de celle-ci dans la vignette suivante. A ces mots, la jeune femme tente de le ramener à la raison voire à détourner son attention.
Tout à coup dans ce livre proposé par les Éditions Mangetsu la tension se fait palpable au moment où Shinobu réalise qu’il a été voir. S’ensuit dans Dans l’ombre de Junji Ito une figure de mise en garde. « C’est dangereux ne recommence surtout pas tu pourrais te faire mal ». On se doute pour notre plus grand plaisir qu’il n’en tiendra pas compte.
La nuit suivante de nouveau un étrange tapage a lieu. Cette fois les voix chuchotent et appellent Shinobu. L’illustration est au plus près des sentiments. Ishiba en vient à mettre ses mains sur ses oreilles. « Elle me font froid dans le dos toutes ces voix ». Celles-ci- appellent avec insistance Shinobu.
A partir de ce moment, dans cette nouvelle de ce livre proposé par les Éditions Mangetsu l’atmosphère se fait plus oppressante, plus angoissante. Au plan suivant, Ishiba est toujours en train de réfléchir à l’aventure de la veille. Quand tout à coup sa route croise celle d’un étrange personnage. Plus précisément l’homme que nous avions vu précédemment. Ce dernier semble obsédé, hanté. Il finit par interpellé Ishiba.
De nouveau dans Dans l’ombre de Junji Ito, on peut être tenter d’y voir une figure de mise en garde. S’ensuit une alternance de plans. « Il faut que tu saches quelque chose » / « Quoi donc ? ». L’image se concentre sur le profil de l’étranger ménageant le suspens. « Je croyais pouvoir enterrer cette histoire au plus profond de moi, mais je n’y arrive plus. Je fais des cauchemars toutes les nuits ».
S’ensuit un insert du mur de l’impasse avec ses barbelés. Puis il lui livre l’horrible secret lié à cet endroit. Au lieu de le dissuader, cela à l’effet inverse. La curiosité d’Ishiba est attisée. Peu après dans ce livre proposé par les Éditions Mangetsu, il va rompre un interdit. Petit a petit tout va inexorablement basculer.
Junji Ito avec Dans l’ombre nous plonge au cœur de l’horreur et des ténèbres. Chaque nouvelle histoire nous plonge dans un nouveau cauchemar. Ce livre proposé par les Éditions Mangetsu se poursuit avec le Mannequin.
Toujours dans la même idée d’horreur insidieuse, d’inquiétante étrangeté puis de basculement total dans l’horreur. Dans l’image d’ouverture si l’on peut dire on discerne au premier plan une jeune femme blonde en robe blanche. Au second plan une femme brune souriante aux yeux sombres, noirs comme la nuit lui donnant air inquiétant. Cette idée est renforcée par la vision en arrière-plan du visage halluciné et terrifiant d’une femme.
De nouveau dans Dans l’ombre de Junji Ito, on retrouve la notion de mauvais pressentiment, de mise en garde dont il n’est pas tenu compte. On est entre la Quatrième dimension et des contes terrifiants. L’Intrigue s’attache aux pas d’un jeune homme Iwasaki. « Je me suis levé avec un mauvais pressentiment et mes intuitions sont souvent exactes ». Dans ce genre de récit cela est des plus prometteur et nous laisse sur notre faim.
Dès le début de cette nouvelle au cœur de ce livre proposé par les Éditions Mangetsu, le jeune homme nous apparaît inquiet. Il semble stressé. Iwasaki jette des regards autour de lui. De nouveau il a un mauvais pressentiment. Il aurait mieux fait de l’écouter. Ainsi Iwasaki a la sensation que ce qui va lui arriver va être grave. il a cette sensation depuis qu’il est rentré dans ce café.
Tout à coup dans Dans l’ombre du Junji Ito son attention va être attiré par un magazine. S’ensuit un insert de ce dernier. Dès le début la couverture a un petit côté inquiétant. Ainsi les orbites du mannequin semblent vides.
Iwasaki feuillette le magazine. S’ensuit l’insert d’une page renforçant l’idée d’inquiétante étrangeté, de terreur. On y voit le visage d’une femme aux yeux hallucinés. Elle a quelque chose d’étrange, d’inquiétant, de dérangeant. Cela est renforcé par la sensation qu’elle semble nous fixe des yeux. La vignette suivante se concentre sur son regard.
Les vignettes alternent entre des plans nous montrant la réaction du jeune homme. Ainsi il est tout d’abord surpris, puis choqué. En alternance on aperçoit d’autres inserts de ce magazine mettant en scène cet effrayant mannequin.
Celle-ci a un côté étrange, glaçant. Cette impression est renforcée par son regard halluciné. Il en vient à se demander « comment elle a pu percer avec une tronche pareil ». Ce qui renforce cette sensation d’inquiétante étrangeté. C’est que par opposition les autres mannequins ont un style normal.
Peu à peu dans cette nouvelle au cœur de ce livre proposé par les Éditions Mangetsu l’horreur, l’étrange s’immiscent par touches. Nous pongleant peu à peu dans un cauchemar éveillé. Un peu plus tard nous retrouvons dans une vignette le jeune homme en train de dormir.
S’ensuit un plan du visage effroyable. Ces nuits sont hantées par elle. Cela va de pire en pire « la vision commence à se déformer dans ma mémoire (…) ». Ainsi Iwasaki ne voit plus qu’un monstre. Hanté il ne peut penser à autre chose.
S’ensuit une vignette le montrant se prenant la tête dans les mains. Avec en arrière-plan l’effroyable visage le surplombant, le narguant. Peu à peu le mystère s’épaissi. Puis Iwasaki semble enfin l’oublier. Peu après dans le cadre de son projet d’étudiant en cinéma, ils vont lancer un casting pour trouver leur actrice.
A nouveau dans Dans l’ombre de Junji Ito, Iwasaki a un mauvais pressentiment. Ce dernier va se concrétiser. Une fois la dernière enveloppe ouverte, on voit un insert. Nous retrouvons l’objet de ses cauchemars et son regard halluciné. Face à ce spectacle le jeune homme a un mouvement d’horreur.
Comme tout au long de ce livre propose par les Éditions Mangetsu les bords des bulles restituent les émotions des personnages. Face à ce spectacle Iwasaki déclare « c’est vraiment elle. Rien qu’à la regarder j’en ai les cheveux qui se dressent sur la tête ».
Finalement un de ses condisciple Oda se décide à l’engager en plus de la jolie actrice. Cependant, il reconnaît qu’elle est un peu angoissante. Mais comme c’est une pro cela ne peut que leur être bénéfique.
S’ensuit l’insert de deux clichés mettant en scène la femme angoissante de profil et en pied. Oda ajoute « et je pense que si tu la rencontre en personne sa exorcisera ta peur. Bon en photo c’est ok elle fiche la trouille, mais en chair et en os je suis sûr que c’est une personne tout à fait normal ».
Durant le casting l’être de cauchemar fait une entrée remarquée. Iwasaki confronté à elle a un cri d’effroi. S’ensuit un record regard elle est encore plus effrayante, plus angoissant en vraie. Elle a pas une gueule de porte bonheur.
Au fil de l’intrigue de cette nouvelle de Dans l’ombre de Junji Ito l’ambiance se fait de plus en plus oppressante, angoissante. Cela est renforcé par le lieu de tournage. Ce dernier est désolé loin de toute civilisation. C’est le lieu idéal pour un film d’horreur. Au fur et à mesure l’étrange, la terreur s’impose et les plongent en plein cauchemar.
Ce livre proposé par les Éditions Mangetsu nous invite à découvrir les milles et un visages de l’horreur. En plongeant dans l’imaginaire de Junji Ito. On a l’impression de passer de l’autre côté du miroir dans univers a la beauté sombre où les cauchemars hantent les ténèbres près à nous happer.
Dans l’ombre de Junji Ito se poursuit avec la Chute. L’image d’introduction représente une femme visage suspendu vers le bas et un homme de profil l’observant. Cette nouvelle commence au cœur de l’action. S’ensuit un plan d’une ville surplombée par des nuages menaçants.
Dès le début l’ambiance est oppressante, le mystère et la menace sont intenses. Ainsi cette année de nombreux suicides inexpliqués se sont succédés dans la ville. Une « atmosphère sinistre s’est mise à planer dans les rues ».
Dans cette nouvelle au cœur de Dans l’ombre de Junji Ito l’intrigue s’attache plus particulièrement à un homme et à sa femme. Ce dernier retrouve sa femme pendue. A l’hôpital il parle avec une infirmière. Son épouse a laissé une lettre.
Celle-ci a tout d’une mise en garde dont bien sûr il ne sera pas tenu compte. « Elle y explique qu’un phénomène étrange va se produire dans notre ville ». Plus étonnant tous ont laissé le même message énigmatique, mais surtout riche de promesses pour nous.
Comme souvent dans ce livre proposé par les Éditions Mangetsu on retrouve un point de basculement. Ce dernier nous plonge tout comme le narrateur peu à peu au sein de l’étrange, de l’horreur en plein cœur de l’inquiétante étrangeté.
Ainsi à peu à peu le mystère s’épaissi et l’inquiétante étrangeté, l’étrange voire le fantastique prennent place inexorablement. Tout à la fois horreur humaine et surnaturel. Celle-ci nous plonge un peu plus dans l’imaginaire de Junji Ito et ses ténèbres.
Peu après dans ce livre proposé par les Éditions Mangetsu nous sommes amenés à plonger plus profondément dans l’horreur et les ténèbres. Ceux-ci sont peuplés de créatures inquiétantes dont dans Voisines de chambres. Certains de ces êtres de cauchemar n’auraient pas été reniés par Lovecraft.
Comme toujours dans Dans l’ombre de Junji Ito, l’image d’introduction donne le ton et introduit déjà une idée d’inquiétante étrangeté voire d’étrange. Au premier plan, on discerne une jeune femme blonde de profil. Puis deux femmes brunes la fixant des yeux. Toutes deux ont les yeux vides littéralement blancs.
A noter comme toujours le brio de Junji Ito et de ses illustrations. Celles-ci on un petit côté cinématographique restituant parfois image par image l’action. Celle-ci semble prendre vie devant nous. D’une ambiance où la tension, l’oppression se font des plus palpable on bascule au cœur d’une horreur sans nom avec limite un petit côté lovecraftien.
Ce livre proposé par les Éditions Mangetsu nous invite à passer un séjour dans une auberge des plus inquiétante. L’image d’introduction nous montre un jeune homme de profil regardant vers une auberge. Chez junji Ito tout comme The Haunted House de Disneyland les images anodines prennent des accents angoissants, effrayants.
Durant cette nouvelle de Dans l’ombre, le narrateur se confie à un ami « lorsque j’avais 10 ans ma mère a quitté mon père et m’a prise avec elle. Elle n’arrivait plus à le supporter. Sur un coup de tête il a démissionné pour ouvrir une auberge ». Cette phrase introduit un flashback.
Au fil des vignettes le père semble pris d’une folie furieuse. Ainsi il creuse un trou au milieu du salon. Cela m’a fait penser à Crazy family. Cependant ici c’est pour trouver une source chaude sous la maison. Nous sommes plongés au cœur de cette folie furieuse. L’ambiance est oppressante, effrayante.
Peu après nous apercevons la narratrice qui se confie à son copain. Loin d’être effrayé le jeune homme est captivé par ses confidences. Surtout quand elle finit par lui dire qu’elles ont « finit par avoir peur (…). Il avait beaucoup changé. Et le pire c’était les visiteurs sinistres qui débarquaient d’on ne sait où pour passer la nuit ».
A ces mots, gros plan sur le visage du jeune homme dont l’intérêt est titillé. Cependant comme nous avons pu le découvrir pour notre plus grand bonheur dans Dans l’ombre de Junji Ito. la curiosité est un vilain défaut. De plus elle peut être sans retour possible pour notre plus grand bonheur.
Tout à coup on change de narrateur. Nous passons au point de vue du garçon. « La réaction de (la jeune femme) avait titillé ma curiosité. Alors j’ai fini par me lancer dans cette expédition ». Au fil des pages nous frissonnons de plaisir en plongeant à ses côtés aux cœurs des enfers et d’une terreur sans nom.
Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres nouvelles toutes aussi excellentes et cultes au cœur de Dans l’ombre de Junji Ito. Toutes nous plongent à leur façon au cœur de l’inquiétante étrangeté, de l’horreur. Voire plus exactement nous immergent dans un cauchemar éveillé où tout semble possible et chercher à nous mener aux confins de la folie, de l’horreur, ….
Ce livre proposé par les Éditions Mangetsu se clôture en beauté par une analyse voire ode aux œuvres et aux talents de Junji Ito avec « l’éloge de l’ombre par Morollan ».
Le mangaka nous invite à le suivre à ses côtés « dans l’obscurité où se cachent nos peurs les plus sinistre ». Comme le dit si bien Morolllan dans cette section au fil des pages « nous laissons une douce frayeur nous envahir. Elle s’insinue délicatement dans notre esprit et à notre insu tout échappatoire disparaissent les unes après les autres ».
Êtes-vous prêt à plonger dans les ténèbres où nos pires cauchemars prennent vie avec Dans l’ombre de Junji Ito.
Dans l’ombre de Junji Ito. Editions Mangetsu. Prix : 24,95 €
Pour plus d’info : https://mangetsu-manga.fr/