Saurez-vous déjouer les complots et autres jeux de dupes au sein de Full Red River de Zhang Yimou
Chine XIIe siècle, le meurtre du diplomate Jin et le vol d’une lettre destinée à l’Empereur risque de mettre à mal une rencontre diplomatique. Celle-ci se compose du chancelier Qin Hui et d’une délégation de Jin de haut niveau.
Le chancelier ordonne au caporal Zhang Da escorté par le commandant en second Sun Jun de la retrouver et de démasquer le tueur. Ils n’ont que deux heures pour mener à bien leur mission. Une course contre la montre est lancée. Elle est ponctuée de multiples secrets et de trahisons.
Envoûtant. Rythmé. Surprenant. Voici les termes qui caractérisent le mieux Full Red River de Zhang Yimou. Carlotta Films nous offre l’opportunité de découvrir ce film historique décapant au cinéma à partir du 30 juillet.
Cette œuvre magistrale est inspirée d’un poème patriotique attribué à Yue Fei général de la dynastie Song. Ce dernier donne son nom à ce film distribué par Carlotta Films. Zhang Yimou introduit ainsi son film. « Le fleuve rouge (Full Red River) est connu de tous les Chinois (…). Certains disent que le poème a été écrit par Yue Fei d’autres que non. Cette incertitude m’a donné plus de liberté ».
Ainsi le réalisateur de Full Red River est « parti de l’idée partagée par le plus grand nombre. D’accord le poème a été écrit par Yue Fei, mais comment s’est-il répandu ? Comment a-t-il été transmis jusqu’à nous ? Personne n’a de réponse alors j’ai profité de cette liberté pour donner libre cours à cette fiction ».
C’est ainsi qu’est née Full Red River. Cependant pas besoin de connaître ce poème pour être happé par la « mise en scène ultra rythmée ». Le suspens constant les multiples rebondissements et jeux de dupes nous tiennent en haleine.
Cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films est tour à tour surprenante, magique et épique. Elle saura nous charmer. A noter tout au long de Full Red River de Zhang Yimou une bande-son étonnante. Celle-ci fusionne des éléments contemporains (rap, électro, punk) ces derniers apparaissent souvent pour restituer l’urgence d’une action voire ponctuer un déplacement. Avec des éléments traditionnels.
Par ce choix qui apparaît dès le début du film « Zhang Yimou modernise avec maestria le film historique grâce à une mise en scène ultra rythmée ». Celle-ci transparaît à travers la bande-son, mais aussi la façon de filmer, les images parfois déstabilisantes.
Ainsi le film s’ouvre sur une musique moderne aux accents angoissants. On assiste à une succession de plans déstabilisants nous montrant la course des soldats. Cela restitue à merveille l’urgence de l’action. Puis ils pénètrent dans un batiment. Tout à coup ils trouvent le diplomate Jin allongé dans son lit sur le ventre. Les soldats le retournent. Il a été poignardé en plein cœur.
De plus il est intéressant de noter que dans Full Red River de Zhang Yimou « l’action se déroule en temps quasi-réel ». Celle-ci prend place majoritairement entre les quatre murs d’un immense complexe militaire.
Au plan suivant de ce film distribué par Carlotta Films, nous sommes amenés à faire connaissance avec un des personnages centraux : le caporal Zhang Da. Ainsi on le suit jusqu’au lieu où il est enfermé avec d’autres hommes. On devine que ce sont les hommes de garde cette nuit-là.
Tout au long de ce passage de Full Red River de Zhang Yimou, la tension alterne avec l’humour. Ainsi des soldats font leur entrée. Parmi eux on retrouve Sun Jun le commandant en second du bataillon impérial. C’est aussi un des autres personnages centraux de cette intrigue.
Au plan suivant de ce film distribué par Carlotta Films, on voit l’insert des mains d’un garde. Ce dernier fouille la paille. Sun Jun déclare « on va tirer au sort ». C’est le premier des jeux mortels qui prennent place dans Full Red River de Zhang Yimou. S’ensuit un jeu de courte paille dont l’issue peut se révéler tragique.
Dès ce moment dans ce film distribué par Carlotta Films un homme sort du lot. Il s’agit du caporal Zhang Da. Ainsi après avoir été mis de côté, car il a tiré la paille la plus courte. On voit un insert du sol. Il fouille les brins de paille . Puis en saisit un plus long. Nous discernons un soldat de dos. Zhang Da l’interpelle « j’ai une longue paille ». Ce stratagème marche.
Durant ce passage de Full Red River de Zhang Yimou, il n’y a plus de musique. Ce qui renforce le côté dramatique de la scène ainsi que la tension. Cependant et ce dès ce moment dans ce film distribué par Carlotta Films on note un côté décalé.
Comme souvent au cœur de cette œuvre magistrale il est associé à Zhang Da. Pendant que nous assistons à l’exécution d’un de ses codétenues, le caporal espionne la scène. S’ensuit une alternance entre les plans extérieurs et la caméra subjective. Celle-ci nous fait voir cette scène à travers les yeux de Zhang Da.
Tout à coup on s’aperçoit tout comme lui que les soldats reviennent. Des plus malin, le caporal se jette au sol et se tord de douleur. Puis de nouveau il retourne à son poste d’observation. La même scène se répète. Cependant cette fois-ci il n’a pas le temps de retourner à sa place.
Tout au long de Full Red River de Zhang Yimou, Zhang Da nous apparaît comme un personnage complexe. Il est tout à la fois rusé, mais aussi comique. Cependant il cache une autre facette. Durant ce passage de ce film distribué par Carlotta Films la tension est palpable tout au moins un court instant. Une fois dehors le caporal est agenouillé. La camera s’attarde sur son visage au plus près des sentiments. S’ensuit un plan d’ensemble. Sun Jun se révèle être son oncle.
L’interrogatoire commence. Ce dernier lui demande « reconnais-tu ceci ? ». S’ensuit l’insert d’un objet énigmatique. Sun Jun est prêt à frapper. Sa lame s’arrête à un cheveu de Zhang Da quand il s’écrit « Je le reconnais ».
On assiste à un passage décalé. Cela quand le caporal commence à s’expliquer. Cependant son oncle ne l’entend pas de cette oreille. Il lui plaque les mains sur la bouche. « Je ne veux rien entendre ». S’ensuit une alternance de plans.
De nouveau dans Full Red River de Zhang Yimou on retrouve la musique moderne. Comme à chaque fois, cette dernière semble décalée par rapport à la scène qui se déroule devant nos yeux. Le tout associé à des plans déstabilisants restituant le mouvement de troupe. En leur sein on discerne Zhang Da bâillonné.
Peu après dans cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films, On assiste si l’on peut dire à un jeu de pouvoir. Celui-ci ne sera pas le dernier. Sun Jun est intercepté par le capitaine. Sun Jun veut voir le chancelier. Le capitaine s’y oppose fermement, car cela va contre l’étiquette. Ce dernier va jusqu’à lui tapoter la tête. Sun Jun face à cette insulte a un mouvement de rejet violent. Il s’entête « tant pis on s’en va ».
Cette scène de Full Red River de Zhang Yimou est observée par deux hommes qui la surplombent. On retrouvera souvent des jeux sur les profondeurs de champs. Il s’agit du directeur adjoint et du directeur. Ces derniers (Wu et He) interviennent « une exception est possible ». A son plus grand désarroi le capitaine est contraint d’obéir. Cependant avant de rencontrer le chancelier Sun Jun doit suivre le protocole. A savoir enlever son armure et laisser ses armes.
Tout au long de ce film distribué par Carlotta Films, les personnages déterminants sont présentés via leur nom et leur fonction. Nous découvrons que le chancelier s’est entouré de gouvernantes muettes. Ainsi elles ne peuvent entendre les secrets d’état ni les trahir. Cependant comme tous les personnages au cœur de Full Red River de Zhang Yimou ces femmes sont plus complexes qu’elles ne semblent. Elles se révèleront être de redoutables adversaires.
Tout au long de cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films, on peut noter le brio du réalisateur. Il nous livre une intrigue au rythme soutenue. Ce film est tout à la fois touchant, énigmatique, mais aussi décalé.
Cela transparaît entre autres durant la confrontation entre le chancelier, Zhang Da et le directeur He. S’ensuit un insert de cet énigmatique objet. He interroge le caporal « qu’est-ce ? ». Zhang Da répond « c’est (…). Ça sert à … ». Il fait durer le suspens ou cherche une explication. Le directeur He excédé lui tape sur la tête. On entend un bruit sorte de mickey mousing.
S’ensuit une alternance de plan, Zhang Da semble chercher « c’est… ». La musique de ce passage de Full Red River de Zhang Yimou renforce le suspens. Tout à coup il déclare « cela sert à transporter des lettres ». Tous les personnages présents sont plongés dans la pénombre et partage le même espace. A l’exception du chancelier qui est dissimuler derrière un rideau.
A noter durant ce film historique des plus rythmé des jeux sur la profondeur de champ. Peu après la caméra se centre sur le visage tendu de Zhang Da. Le chancelier lui déclare « tu as la langue bien pendue et sembles intelligent ». S’ensuit un plan sur le visage du caporal. « Je te donne 2h pour apporter cette lettre ».
C’est à ce moment précis de Full Red River de Zhang Yimou que la course contre la montre commence. Tout comme l’intrigue ou plutôt les intrigues enchevêtrées. Car tout au long de cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films on assiste à de multiples jeux de dupes, de pouvoirs. De plus les rebondissements sont multiples.
S’ensuit l’insert d’un énigmatique objet que le chancelier lui remet. « C’est un laisser passer tu peux interroger qui tu veux avec ». Cependant on note une mise en garde « mais tu ne dois pas dire ce que tu cherches. Si tu me rapportes cette lettre tu vivras ». Le chancelier est alors pris d’une quinte de toux. Puis il lui ordonne de partir.
Tout à coup dans ce passage de Full Red River de Zhang Yimou on note une tension dramatique. On assiste à un face-à-face ou plutôt tête à tête. Cela est restitué par une alternance de plans entre le chancelier et le directeur He.
Au cœur de cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films, nous observons des multiples complots. Une épée de Damoclès pèse sur le caporal. « Personne ne doit connaître cette lettre, ni son existence ». Le chancelier poursuit « s’il ne réussit pas tue le et s’il y arrive tue le aussi ».
A noter la beauté picturale de cette œuvre avec ses plans parfois crépusculaires. Nous plongeons ensuite au cœur de l’enquête de Full Red River de Zhang Yimou. Peu après dans cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films Sun Jun semble rappeler Zhang Da à l’ordre en lui rappelant qu’il risque sa vie.
Tout à coup ce dernier chuchote à son oncle qu’il a improvisé devant le chancelier. De plus il ne sait pas où aller. Ce passage nous est restitué par une alternance de plans. Une chose est sûre la réaction de Sun Jun est violente. Le caporal tente de faire appel à ses sentiments. Cette séquence nous renseigne sur les liens qui les unissent.
Peu après dans ce film distribué par Carlotta Films, Zhang Da propose une piste. Son raisonnement semble logique. Seule la meneuse des danseuses est restée seule avec le diplomate assassiné. Cependant il ne faut pas oublier que tout au long de Full Red River de Zhang Yimou le caporal se révélera être un fin analyste voire être rusé ou plutôt sournois. Il cache bien son jeu et n’est pas le seul.
A nouveau et comme cela sera souvent le cas quand nous les suivons au cours de leur enquête. On entend une musique aux accents modernes. Cette dernière est associée à des plans tout à la fois déstabilisants et d’une grande beauté. Cela restitue le rythme de l’action.
Peu après dans Full Red River de Zhang Yimou on voit l’interrogatoire. A la technique tout en finesse de Zhang Da s’oppose la méthode un peu plus violente de Sun Jun. Ce dernier agit sous le regard amusé du caporal. On est même tenté de se demander si tout cela n’est pas un de ses stratagèmes.
Tout à coup dans cette œuvre magistrale distribuée par Carlotta Films ils sont interrompus dans leur interrogatoire par l’arrivée de Wu et He. S’ensuit un plan sur le visage de la femme qui se crispe. Sun Jun leur demande des conseils.
Durant ce passage de Full Red River de Zhang Yimou, le film va basculer dans la cruauté. L’un des deux hommes déclare qu’il ne sert à rien de les interroger et propose de se livrer à un jeu. S’ensuit une alternance de regard entre la meneuse et ces deux danseuses. La menace est latente.
He propose un jeu d’apparence innocent. Ce qui en amplifie la cruauté. Cet homme est un des rare dans ce film distribué par Carlotta Films à apparaître purement antipathique. Il est d’une grande cruauté et semble en tirer du plaisir. Cela transparaît déjà dans cette scène de Full Red River de Zhang Yimou. Cithare la meneuse des danseuses est crispée. La tension est des plus palpable.
Pendant ce temps Zhang Da et Sun Jun sont comme nous témoins de la scène. Ils semblent choqués voire dépités par ce spectacle. He explique les règles du jeu. Il faut choisir entre la couleur rouge ou bleu. Celles-ci se référant à son cran d’arrêt. L’une correspond à la vie et l’autre à la mort (lame rétractée ou verrouillée). Cithare commence à paniquer.
Tout à coup He poignarde une des deux danseuses. La bande-son restitue à merveille la violence de l’action. Face à ce spectacle Zhang Da sursaute. La tension est de plus en plus palpable face à la cruauté des deux hommes. La musique souligne la tension. Cithare parle pour sauver l’autre danseuse. Elle finit par donner une autre piste.
A partir de ce moment dans ce film distribué par Carlotta Films le rythme s’accélère. L’enquête se poursuit. Celle-ci non dénuée de passages décalés et contrepoints comiques est remplie de trahisons, faux semblants, complots, jeu de dupe et de pouvoir.
A noter dans Full Red River de Zhang Yimou, le brio du réalisateur qui nous offre une œuvre magistrale aux multiples rebondissements. L’intrigue est menée tambour battant. La bande-son ainsi que les images restituent l’urgence de l’action. La musique moderne aux accents parfois joyeux ponctue l’intrigue tout en rompant avec l’action et l’image de ce film historique.
Tout au long de ce film distribué par Carlotta Films on note dans ce duo de choc que Zhang Da a un petit côté décalé qui tranche avec le sérieux de Sun Jun. On a l’impression qu’il cache quelque chose et en sait plus qu’il ne semble.
Dans cette œuvre magistrale alliés et ennemis sont parfois difficile à discerner. Les rebondissements sont multiples et les contrepoints comiques voire gag à répétition sont souvent présents. Parmi ceux-ci Wu qui a la fâcheuse tendance à perdre ou à se faire voler sa lame au mauvais moment. Durant un autre passage quand le contenu de la missive va être révélé. Nous voyons Zhang Da et Sun Jun qui se tournent face au mur et mettent leurs mains sur leurs oreilles.
Full Red River de Zhang Yimou est une fresque historique au style rafraîchissant, rythmé en tout point brillant. Selon Zhang Da durant un passage de ce film distribué par Carlotta Films ce n’est pas « un jeu de dupes, mais un jeu de courage ».
Dans cette œuvre magistrale meurtres, trahisons, complots sont légion. La tension est palpable tout comme le suspens. Nous sommes tenus en haleine presqu’à la dernière minute.
Laissez-vous happer par l’intrigue au rythme effréné de Full Red River de Zhang Yimou
Full Red River de Zhang Yimou. Carlotta Films. Durée : 157 min
En salle le 30 juillet.
Pour plus d’info : https://carlottafilms.com/