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Pénétrez si vous l’osez au cœur d’un ouvrage étudiant la part des ténèbres de criminels avec Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano

Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano. Editions du Rocher. Photo : Philippe Lim
Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano. Editions du Rocher. Photo : Philippe Lim

Dérangeant. Captivant. Déstabilisant. Voici les termes qui caractérisent le mieux Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano. Ce livre proposé par les Éditions du Rocher nous invite à suivre l’autrice au cœur d’une enquête glaçante. Celle-ci confronte une journaliste à des cannibales. Cela à travers 3 histoires vraies où les faits sont analysés objectivement. Dans un style facile à lire très journalistique des plus captivant.

Jade Serrano nous confronte à des monstres humains et autres croquemitaines bien trop humains. Ceux-ci ont défrayé la chronique en commettant des actes abominables. Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano nous expose dans un premier temps avec le cas de Kevin Clabaux.

A chaque fois dans ce livre proposé par les Éditions du Rocher chacune de ces histones vraies nous est restituées sous forme de récits structurés. Ceux-ci sont découpés en plusieurs parties aux titres des plus parlants. De plus Jade Serrano nous livre des histoires vraies des plus documentées. Cela dans un style factuel, objectif, ponctué de nombreux extraits (d’expertises, de témoignages…).

Ce livre proposé par les Éditions du Rocher nous invite à faire connaissance avec des monstres bien trop humains, mais aussi à plonger dans la folie, la psyché des tueurs. Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano s’intéresse dans un premier temps au cas de Kevin Clabaux.

Tout commence au cœur de l’action avec une sorte de mise en situation. Celle-ci est accompagnée d’une rapide présentation des principaux protagonistes. Cela avant de nous plonger au cœur de l’horreur à savoir au moment du drame.

Dès le début de ce livre proposé par les Éditions du Rocher les faits sont analysés méticuleusement. Tout en restant facile à comprendre. Chaque récit est situé dans le temps et bien documenté. Ainsi on retrouve entre autres : des extraits de témoignages (procès-verbaux, auditions de témoins…). Afin d’être des plus objectifs et d’être des plus complets, on retrouve différents témoins. Tout en étant confronté à l’horreur du crime.

De plus l’auteur de Quand les hommes mangent leurs semblables n’a pas fait que se documenter. Elle a adopté une position de retrait et a cherché à nous livrer une analyse complète. Dans ce but Jade Serrano a rencontré et interviewé différents protagonistes ayant pris part à l’enquête voire aux faits.

Ainsi dans le cas de Kevin Clabaux elle a rencontré entre autres le major Leclerc. C’est l’un des premiers de la brigade de recherche de Senlis à se rendre sur les lieux du crime. Au cours de leur entrevue le major la met en garde. « Ne vous fiez pas aux apparences Kevin c’est le diable. Il dupe tout le monde. Même les blouses blanches comme il me l’a dit ».

Puis nous revenons à la nuit des événements et nous suivons le dénouement de l’enquête. « Une fois la maison sous contrôle. Le plus important reste de retrouvé Kevin ». Le récit est bien structuré. C’est à ce moment précis de ce livre proposé par les Éditions du Rocher que la traque commence. Rien d’étonnant à cela quand on sait que cette partie s’intitule « la traque ».

Comme cela sera le cas tout au long de Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano on a l’impression que l’action se déroule devant nos yeux. Cela qu’il s’agisse de l’enquête, de la traque, de l’arrestation…. Ainsi on suit les investigations dans leurs moindres détails.

Les récits au cœur de ce livre proposé par les Éditions du Rocher sont tour à tour choquants, horrifiants voire poignants. Ils nous confrontent à nos pires cauchemars. Bien qu’il s’agisse de professionnels aguerris, l’horreur de ce drame les a frappés.

Ainsi comme en témoigne le major cela donnait « l’impression d’être dans un film d’horreur. Il y avait vraiment du sang partout (…). C’était réellement un massacre. (…) ça donnait la chair de poule ». Cela nous frappe encore plus quand on sait que sa mère s’inquiétait de la dangerosité de son fils. Depuis des mois elle s’interrogeait sur son comportement. De plus on apprend que Kevin Clabaux avait fait un court séjour dans un hôpital psychiatrique.

Au fil des pages de Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano on suit l’auteur dans ses investigations, son reportage émaillés de multiples rencontres et des plus documentées. Ainsi l’interrogatoire filmé de Kevin Clabaux nous est restitué. Ses propos sont glaçants, déments, détaillés. De plus il y exprime entre autres ses fantasmes anthropophages.

Chaque récit au cœur de ce livre proposé par les Éditions du Rocher se conclut par un épilogue. Jade Serrano ne veut pas les diaboliser, mais livrer des faits concrets. Quand les hommes mangent leurs semblables s’intéresse ensuite à Jeremy Rimbaud.

Ce le dernier est hospitalisé depuis 2013 en unité pour malades difficiles (UMD). Il s’agit d’un service psychiatrique « spécialisé dans la prise en charge de personnes reconnues irresponsables pénalement par la justice et inadaptés aux asiles classiques ». Jeremy Rimbaud a été présenté par la presse comme « le cannibale des Pyrénéens ».

A nouveau dans cette section de ce livre proposé par les Éditions du Rocher l’auteur se livre à une analyse et une enquête minutieuse afin d’analyser cette histoire vraie. De plus Jade Serrano nous pousse à nous interroger au cours de notre lecture. Dont sur la « méconnaissance de la santé mentale comme fléau social ». De plus nous sommes aussi témoins entre autres : de la traque, de l’arrestation, de l’audition…. Tout est passé en revue en toute objectivité et ce jusqu’au procès.

Le dernier cas étudié dans Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano est celui d’Arthur André. Dans un premier temps, nous suivons l’auteur jusqu’à la maison d’Arthur André surnommé « le dépeceur de Tarascon ».

Puis nous plongeons au cœur de cette terrible et sordide affaire. Cela à travers entre autres une mise en situation. De plus on apprend que sa mère a tenté plusieurs fois de mettre en garde contre le comportement de son fils. Sans que cela ne soit pris en compte. Elle avait conscience et était témoins de la situation. Celle-ci devenait de plus en plus grave avec une montée en puissance et en violence jusqu’à atteindre son paroxysme le jour du crime.

S’ensuit à nouveau une analyse détaillée, bien documentée sorte de reconstitution émaillée des différents témoignages des personnes impliquées et impactées. Jade Serrano nous livre le récit de ces trois faits divers, histoires vraies avec tout le respect dû aux victimes ainsi qu’à leur famille et aux autres personnes impliquées.

De plus ce livre proposé par les Éditions du Rocher nous pousse à réfléchir tout en soulignant des problèmes d’actualité. Ainsi la conclusion de Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano tourne autour de deux axes principaux.

Le premier : l’irresponsabilité pénale « entre 20 et 30 % des personnes condamnées souffrent de maladies mentales très lourdes faisant des prisons les principaux asiles de France ». Le deuxième axe s’intéresse à la schizophrène.

L’auteur conclut finalement son enquête d’un « an et demi à parcourir la France et des dossiers judiciaires de plus en plus sordide ». De plus elle souligne que l’un « des dilemmes journalistiques est de savoir clore une investigation et rendre son travail ».

Tout au long de ce livre proposé par les Éditions du Rocher Jade Serrano a respecté le code déontologique des journalistes. A savoir que ces derniers doivent « recourir à des méthodes loyales afin de recueillir et de traiter les infos, les images et les documents ». Cela afin de nous livrer une analyse méticuleuse et objective de ces trois histoires vraies.

Plongez au cœur de l’horreur et bravez vos pires cauchemars avec Quand les hommes mangent leurs semblables de Jade Serrano

Quand les hommes mangent leurs semblables. La journaliste et les cannibales une enquête glaçante de Jade Serrano. Éditions du Rocher. Prix : 17,90 €

Pour plus d’info : https://www.editionsdurocher.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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