Prenez part si vous l’osez à une enquête terrifiante, véritable ode à Lovecraft, avec Chesstomb de John Ethan Py.
Shelby Williams se rend à Chesstomb pour « remontez aux origines de l’affaire criminelle la plus effroyable de toute l’histoire du Massachusetts ». Nous entamons à ses côtés une plongée au cœur de l’horreur dans une enquête terrifiante et déstabilisante dont il risque de ne pas sortir indemne.
Au cours de celle-ci nous croiserons la route du maître de l’horreur Lovecraft, mais aussi celle de son célèbre personnage Herbert West.
Déstabilisant. Oppressant. Horrifiant. Captivant. Voici les termes qui caractérisent le mieux Chesstomb de John Ethan Py. Le brio de cet auteur est de nous donner ce récit comme réel. Ce récit est entre la chronique et le reportage dont il aurait recueilli les éléments. Cette idée est clairement exposée dans la préface « en forme d’avertissement aux lecteurs ». Ainsi « on s’en étonnera mais je ne suis pas l’auteur de ce livre ».
Tout au long de ce livre proposé par les Éditions HSN nous retrouvons ce souci du détail, cette minutie. Ainsi cette œuvre est le fait « d’un seul homme : Shelby Williams ». « C’est le travail d’une vie. Une vie de recherches et d’enquêtes minutieuses rassemblant une somme de documents allant de la lettre intime au journal en passant par des articles de presse et couvrant des faits historiques s’étendant sur plusieurs décennies. Ce travail d’enquête mené par Shelby Williams est devenu légendaire à plus d’un titre ».
John Ethan Py nous invite à pénétrer au cœur de cette enquête terrifiante au cœur de Chesstomb. L’auteur s’est attelé à un travail d’orfèvre pour nous plonger en immersion totale dans cette histoire dont nous sommes les témoins impuissants.
C’est à ce moment précis que l’intrigue bascule et que nous pénétrons dans le récit en lui-même. Plus précisément un récit enchâssé « De coton et de sarrasin ». Soit le témoignage, reportage de Shelby William restitué dans son intégralité. Il s’agit de sa « chronique sur les évènements authentiques d’une petite ville du Massachusetts et sur ses interprétations ».
De nouveau nous sommes témoins de la minutie de l’auteur de cet ouvrage proposé par les Éditions HSN. Ce dernier nous livre ce récit basé sur une histoire vraie. Ainsi « De coton et de sarrasin traduit de l’Américain par Bianca Reginaldi organisation des documents et novellisation partielle par John Ethan Py ». Puis nous pénétrons en immersion totale au cœur de cette enquête, chronique des plus documentée. Celle-ci nous plonge au cœur d’une horreur sans nom.
Dès le début de ce livre proposé par les Éditions HSN on est happé par l’intrigue. Ainsi nous sommes amenés à faire connaissance avec les différents membres d’une famille endeuillée après la mort récente du père.
S’ensuit dans ce début des plus prometteur de Chesstomb de John Ethan Py un compte à rebours mortel. Ainsi il « ne restait que 36mn à vivre », « 30 min c’est le temps qu’il restait maintenant à Déborah, ses 3 filles et son fils ».
Puis la dernière phrase de ce passage de ce livre proposé par les Éditions HSN attise notre intérêt. « Aucun d’entre eux ne pouvait imaginer que leur assassinat deviendrait ce qui serait intitulé plus tard « le meurtre le plus sanglant et brutal de toute l’histoire du Massachusetts » (…) ».
Tout au long de Chesstomb de John Ethan Ty l’auteur se tient à son souci de véracité. Ainsi il n’est pas étonnant de trouver des « notes de l’organisateur du récit ». De plus on retrouve ce même principe dans le récit, l’analyse des faits réalisés par Shelby Williams.
Ainsi « la tâche qui m’incombe de retracer le massacre de la famille n’est pas aisée. Ainsi m’efforcerai-je de m’effacer au profit du récit et de son exactitude. Je retranscrirais tous documents et témoignages nécessaires aux faits réels et susceptibles d’éclairer les évènements tant atroces qu’étranges qui se produisirent à Chesstomb ».
Puis dans ce livre proposé par les Éditions HSN nous prenons part à l’enquête et pénétrons au cœur de l’horreur. Peu à peu dans Chesstomb de John Ethan Ty nous nous immergeons dans cette chronique bien structurée alternant les points de vue et médias. Parmi ceux-ci, on peut citer la chronique de Shelby Williams, ses lettres à sa femme…. Cet effet facilite la lecture et instaure un rythme à l’intrigue menée tambour ballant.
Dans un premier temps dans cet ouvrage proposé par les Éditions HSN, Shelby Williams se livre à la reconstitution de la nuit du drame dans toute son horreur. La tension et la terreur sont à leur paroxysme. Une fois les faits relatés l’auteur dresse le cadre de l’affaire en s’intéressant au lieu en lui-même et à l’obscure histoire de Chesstomb. Petit à petit le lien se tisse avec Lovecraft et Herbert West toujours dans l’idée que les faits rapportés sont réels.
A noter le brio de John Ethan Ty tant dans cette plongée au cœur de la terreur, de l’effroi. Mais aussi dans sa référence aux personnages et œuvres de Lovecraft. Cela dans un récit horrifique véritable hommage au maître de l’horreur.
Une chose est sûre l’auteur maîtrise son sujet et nous invite à le suivre à nos risques et périls à Chesstomb. Il sait nous tenir en haleine avec ses multiples rebondissements et fausses pistes. Ainsi tout au long de notre lecture de ce livre proposé par les Éditions HSN, John Ethan Ty nous pousse à nous interroger. Au fil des pages il nous faudra nous méfier des apparences.
Fan inconditionnelle de Lovecraft et de son univers j’ai tout de suite succombé à l’intrigue de Chesstomb de John Ethan Ty. L’ombre du maître est omniprésente dans cette œuvre sans pour autant retirer au talent incontesté de l’auteur/conteur.
Mais revenons à cette ville chargée d’un destin étrange et sinistre. Ainsi « cette ville en partie marquée par la médecine (…) par la présence de nombreux médecins de Providence. La raison véritable c’est que Chesstomb a été un temps le théâtre d’une querelle et d’une rivalité médicale entre les docteurs Albert Halsey, Carl Graves et le jeune docteur Herbert West (…).
Cela a eu des répercussions jusqu’à Boston et un peu partout dans les milieux scientifiques du Massachusetts dans les années 20. Certains journaux de l’état en ont parlé. On dit même que certains écrivains de l’époque s’y sont intéressés et l’ont plus ou moins évoqué dans leurs écrits ».
Parmi ceux-ci Lovecraft lui-même. Ce dernier aura son rôle à jouer dans l’intrigue au cœur de ce livre proposé par les Éditions HSN. Ainsi il sera l’un des témoins d’effroyables expériences à l’origine de sa célèbre nouvelle. Les connaisseurs auront trouvé entre autres comme références à l’univers du maître de l’horreur la ville de Providence et bien sûr Herbert West. Plus connu comme étant le réanimateur.
En observant la couverture de ce livre proposé par les Éditions HSN on reconnaît dans une seringue son sinistre et luminescent sérum. Dont on découvrira la terrifiante origine. Au fil des pages de Chesstomb de John Ethan Ty nous aurons le bonheur de retrouver d’autres références.
Mais revenons-en à cette sinistre ville théâtre d’effroyables évènements. On apprend que « depuis son origine et régulièrement Chesstomb est marqué par un destin funeste et macabre ». On ne pouvait rêver meilleur cadre pour ce type d’histoire.
Au fil des pages de Chestomb de John Ethan Ty nous secondons Shelby Williams dans son méticuleux travail d’investigation. Au cours de celui-ci, il récolte différents documents et témoignages. Cette enquête effroyable va le mener aux confins de la folie et de l’horreur. Au fil de ses investigations Shelby Williams risque de ne pas en sortir indemne.
Peu à peu il commence à être impacté par les faits, l’horreur du drame qui se déroule à Chestomb. Ainsi Shelby Williams est tourmenté par d’effroyables cauchemars m’étant à mal sa santé mentale. Il en vient dans une lettre à sa femme à dire que ce lieu est « une ville hantée par la mort et la désolation ».
Ce lieu est peuplé d’étranges personnages la majorité portant une part de ténèbres. Au cours de notre lecture de ce livre proposé par les Éditions HSN nous sommes amenés à faire connaissance avec certains d’entre eux.
Tout comme Shelby Williams, il va nous falloir démêler du vrai du faux en pénétrant dans ce lieu de perdition. Chestomb de John Ethan Ty est facile à lire. Les paragraphes courts ainsi que la succession de médias et de points de vue instaurent un rythme à l’intrigue et captivent notre attention.
Parmi ces derniers on peut noter le point de vue de William Stuart Halsey. Ce dernier fait son apparition en tant qu’unique héritier d’Albert Halsey. Il se trouve propulsé au cœur de l’horreur. Les sections de cet ouvrage proposé par les Éditions HSN lui étant consacrées sont plus légères, teintées de second degré, d’ironie et d’humour. Cela avant d’être contaminées par l’horreur et l’ambiance lugubre.
Bien malgré lui William Stuart Halsey devient le propriétaire d’une lugubre maison de style gothique. Celle-ci porte bien son nom à savoir « Misery ». Cette demeure est située à côté d’un cimetière dont les limites sont mal définies.
Ce lieu lugubre par excellence est à l’abandon et soumis à la rouille et à la végétation. Face à Misery William Stuart Halsey a un sinistre pressentiment. Ainsi il avait « l’impression d’être devant une patte monstrueuse squelettique ». Pour lui, il y avait quelque chose de malsain qui le mettait mal à l’aise.
A noter durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions HSN une phrase lourde de sens. Face à l’interrogation de William Stuart Halsey étonné que le cimetière mitoyen ne soit pas muré. Son interlocutrice lui demande « pourquoi ? Vous croyez que ses habitants vont en sortir ? » Dès ce premier aperçu, on ne pourrait pas imaginer logement plus lugubre. Cependant il ne faut jamais douter de rien.
William Stuart Halsey est un personnage qui manie à merveille l’ironie et le second degré. Ainsi « c’est une blague ? j’ai l’impression d’être dans un mauvais film d’épouvante. Dites-moi la maison a déjà servi comme un décor ?».
Cette étrange voire inquiétante demeure n’est pas sans nous rappeler la Maison de l’horreur de Williams Malone. Toutes deux sont blindées et verrouillées par un mécanisme. Cette maison est un véritable coffre-fort. On ne peut s’empêcher de se demander si c’est pour empêcher d’y entrer ou d’en sortir.
William Stuart Halsey en vient à la même conclusion « Je me demande pour quelle raison mon oncle a installé autant de systèmes de blindage. On pourrait croire qu’il souhaitait coûte que coûte empêcher quiconque de pénétrer la maison ou d’en sortir…. Mais pour quelle raison ».
Malheureusement pour lui et pour notre plus grand bonheur il risque de l’apprendre à ses dépens. Pour ne rien arranger on aperçoit des traces de sang sur les murs. La tension est palpable durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions HSN. Ce lieu sinistre porte bien son nom Misery. Angoissante cette demeure est entourée de mystère et de sombres secrets.
Durant ce passage de Chestomb de John Ethan Ty, il est fait référence entre autres à deux classiques de l’horreur qui sont des plus prometteurs pour nous. Ainsi il est fait référence à Frankenstein. William Stuart Halsey ne veut pas poursuivre l’exploration de Misery.
Cette demeure lui donne la chair de poule. Il dit une phrase qui s’avérera lourde de sens « visiter la maison de Frankenstein, ne m’a jamais tenté ». La juriste finit par lui répondre ironiquement « ce n’est quand même pas Amityville ».
Durant ce passage de Chestomb de John Ethan Ty, la maison est personnifiée. Ce qui la rend encore plus inquiétante. « Pour la première fois depuis presque 80 ans Misery rouvrait enfin les yeux ». Avant de quitter les lieux ils vont croiser la route d’un bien étrange et lugubre personnage : le docteur Graves. Ce dernier insiste pour racheter la propriété et tout ce qu’elle contient. William Stuart Halsey requiert un temps de réflexion.
Peu à peu un lien se tisse entre la juriste et William Stuart Halsey. Ce rendant compte que sa propriété voire plus exactement ce qu’elle contient est au centre de l’attention de plusieurs personnes dont le sinistre docteur Graves. Ils décident de l’explorer de nuit étant plus intrigués qu’effrayés. Tout fan de film d’horreur se doute que ce n’est pas forcément une bonne idée ou que cette initiative sera des plus prometteuse pour nous.
Durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions HSN nous plongeons en pleine inquiétante étrangeté. Une brume épaisse a envahi les lieux donnant une dimension sinistre et effrayante à la scène. Cela est associé à une chute de température. Ainsi leurs haleines forment des petits nuages. « La demeure se perd dans la brume et sa silhouette chaotique et noire était encore plus inquiétante qu’auparavant ». Tout fan de film d’horreur sait que cette expédition n’est pas une bonne idée.
Cette sensation inquiétante est palpable. Ainsi William Stuart Halsey a l’impression « que les tombes sont plus proches, plus nombreuses ». Il en vient à avoir cette sinistre pensée « les morts gagnent du terrain ».
A noter durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions HSN une figure de mise en garde dont il ne sera pas tenu compte. Au cours de l’exploration la tension est palpable, le suspens est intense. Ce jusqu’à ce qu’il trouve à leur plus grande surprise un laboratoire de médecine comportant entre autres choses une table d’opération.
Peu à peu des évènements étranges et inexplicables vont se produire avant que nous basculions dans l’horreur. Au cours de votre lecture de ce livre proposé par les Éditions HSN nous sommes amenés à rencontrer de nombreux et étranges personnages.
Parmi ceux-ci : Charles Foster Wade dont le nom n’est pas sans nous rappeler l’œuvre du maître de l’horreur. Mais surtout Lovecraft qui va collaborer avec Charles. Cela afin d’être témoins d’une des plus incroyable expérience scientifique. Cela à la demande d’Herbert West dont le but est de réanimer un corps grâce à un sérum de sa composition.
Tout au long de Chesstomb de John Ethan Py, il se tiens au soucis de véracité. Ainsi « De toutes les fictions et des noms plus ou moins détournés (…). Celui de son personnage Herbert West est le seul à faire réellement exception. Car West est bien le nom d’un individu. Un médecin qui a effectivement existé ».
Mais aussi un peu plus loin « Je n’ose avouer à Herbert West que Lovecraft écrit quelque chose sur lui et ses travaux, mais qu’il s’agissait d’une nouvelle débutant ainsi. « De Herbert West qui fut mon ami à l’université comme à la ville je ne peux parler sans une irrépressible terreur ».
Peu à peu Chesstomb de John Ethan Ty nous plonge au cœur d’un cauchemar éveillé ou l’horreur va en s’intensifiant. Nous sommes scotchés à notre fauteuil face à cette habile intrigue qui nous entraîne au cœur des ténèbres. L’auteur sait nous captiver et se jouer de nous. Les fausses pistes et rebondissements sont multiples. Plus étonnant au cœur de ce cauchemar ponctué de terrifiantes expériences Descartes à sa place.
Ce bijou de terreur pure proposé par les Éditions HSN nous plonge au sein d’une horreur indicible. En plus d’être oppressante, l’intrigue est captivante. Les références au maître de l’horreur sont nombreuses. Ainsi lors de sa correspondance avec Charles Foster Wade, Lovecraft le surnomme entre autres « Ciddobl–Yu ». Ce qui n’est pas sans nous rappeler le r’lyeh et Cthulhu. Un peu plus loin le nom Abdul al-Hazred est cité. Ce dernier renvoi au Necronomicon.
John Ethan Ty maîtrise le sujet. Il nous propre un livre que le maître de l’horreur lui-même n’aurait pas renié et qui va au-delà de l’hommage. De plus on peut noter de multiples références dans cet ouvrage proposé par les Éditions HSN à des films d’horreur et autres œuvres dont le Prestige de Christopher Nolan.
Plongez au cœur d’une effroyable enquête des plus lovecraftienne dans Chesstomb de John Ethan Py
Chesstomb de John Ethan Py. Éditions HSN. Prix : 21,90€
Pour plus d’info : https://www.editions-hsn.fr/